A peine descendus du bus, les enfants ont d’abord commencé à s’interroger sur le lieu qui les accueillent. “J’avais vu qu’on était près de l’aéroport, en regardant par la fenêtre, mais je ne savais pas qu’il y avait des militaires juste à côté”, confie Quentin.
Les marmailles se préparent ensuite à pénétrer dans ce lieu ultra-sécurisé. Une fois les formalités passées, les marmailles font leurs premiers pas au coeur de la base aérienne.
Voler à bord du CASA, une aventure réservée à quelques rares privilégiés
Aujourd’hui, ce sont le lieutenant-colonel Sébastien Rivas, commandant du Détachement Air 181 et le lieutenant-colonel Vincent Noré qui les accueillent. Et ce sont eux qui leurs dévoilent la surprise du jour. “Les enfants, aujourd’hui, vous allez voler à bord d’un avion militaire. Vous embarquerez dans un de nos CASA”, annonce fièrement le lieutenant-colonel Noré. Les enfants chuchotent entre eux, et laissent transparaître leur joie. En effet, ce survol en CASA est un cadeau exceptionnel, pour ces petits saint-paulois issus de milieux modestes. “Même les gens qui travaillent à la base n’ont parfois jamais pu voler à bord du Casa. Vous allez vivre quelque chose de rare !”, insiste Ibrahim Ingar, président de l’Association 1000 Sourires.
30 minutes au dessus de leur île ....
Après s’être “enregistrés” officiellement pour leur vol, les enfants s'apprêtent à embarquer dans le magnifique CASA, par l’arrière. “Il est vraiment différent de tous les avions que j’ai déjà vu. Les hélices, la couleur grise, l’ouverture derrière, moi, je n’en avais jamais vu des avions comme ça”, s’émerveille Thaïssa. “C’est comme dans les films”, s’écrie Isaac.
A bord, les enfants attachent leurs ceintures et ont hâte de décoller. Thierry Jardinot, humoriste et parrain historique de l’association, fait aussi partie des passagers du vol. Il en profite pour pour faire rire ceux qui ont encore un peu d’appréhension, en prenant les voix de ses célèbres personnages dans “Kanal la Blag”.
Au moment du décollage, les enfants affichent tous un large sourire. “Ca y’est on décolle”, s’émeut Loan. Au cours des 30 minutes de vol, les petits saint-paulois s’amusent à essayer de reconnaître les paysages qu’ils voient défiler de l’autre côté du hublot. Ils survolent d’abord les routes, rigolent en constatant que les voitures et les maisons deviennent de plus en plus petits. Puis, grâce aux indications des pilotes, ils apprennent à distinguer la rivière du Mât, le Piton des Neiges ou encore la Plaine des Palmistes.
Ils s’écrient “c’est le volcan”, au moment de survoler la Plaine des Sables et le Piton de la Fournaise. Au micro, les pilotes invitent alors les enfants à regarder les traces de la dernière éruption, qui date de seulement quelques semaines. Puis, l’avion survole le Maïdo et le cirque de Mafate.
Des sensations à 350 km/h
A cet instant, les pilotes décident de donner quelques sensations fortes aux enfants. “Nous volons à 350 km/h, donc pendant les virages, on peut prendre environ 1 G”, expliquent-ils. Puis, les enfants reconnaissent la commune de Saint-Paul. “C’est pas facile de voir ma maison, c’est tellement petit”, commente Nathan.
Après avoir survolé la route du littoral, Saint-Denis, puis Sainte-Marie, il est déjà temps d’atterrir. Juste avant de descendre, les marmailles passent derrière les commandes, à la place du pilote, pour une photo souvenir. “Il y a plein de boutons, c’est impressionnant”, s'extasie Christopher.
A la découverte d’un Panther
Sur terre, les militaires du Détachement Air 181 ont préparé deux autres ateliers pour les enfants. Le premier leur permet de grimper à bord d’un hélicoptère Panther de la marine nationale, stationné sur le DA 181. Puis, ils se familiarisent avec le “sauvetage et recherche en mer” (Samar). Ils découvrent les équipements qui permettent aux militaires de survivre en milieu hostile, ou de secourir des naufragés en mer.
La matinée se termine par un repas au Cercle Mess. Les enfants se servent un à un et revivent le vol, tout en mangeant. “Les copains ne vont pas me croire quand je vais leur dire ce qu’on a fait aujourd’hui”, prévoit Keran.
Puis, il est déjà l’heure de rentrer à Saint-Paul. Les enfants repartent tous avec des cadeaux, reçus des mains des lieutenant colonel Rivas et Vincent Noré, et surtout des images plein les yeux.