Wendie Renard au JT de Réunion 1ère - mardi 7 juin 2016 19h00
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Elle a toujours voulu être footballeuse professionnelle, même alors que ce métier n'existait pas encore. « Ma maman me disait que ce n'était pas possible, mais j'ai toujours cru que ça l'était ». Wendie Renard était alors encore sur son île natale de La Martinique, elle n'avait que sept ans et jouait déjà au football.
Elle évoluait dans le club de l'Essor de Prechotin sur la commune du Précheur, avant d'intégrer un pôle espoir martiniquais. Elle était alors la seule fille et émigrait vers le centre de Clairefontaine alors qu'elle fêtait ses 14 ans. « Mais les conditions climatiques ont rendu mon adaptation très difficile, et à 16 ans, je suis arrivée à l'Olympique Lyonnais. J'ai alors eu la chance d'être accueillie par des Martiniquais Fred Labiche et Joan Hartock qui est actuellement le gardien du Stade Bretois en Ligue 2. J'avais alors une vraie famille, je pouvais manger antillais et parler créole à la maison, puis une nouvelle vie en équipe A est arrivée ».
Bientôt les Jeux Olympiques ...
Rapidement surclassée en U19, Wendie Renard intégrait logiquement l'équipe première de l'OL. Elle était arrivée au bon moment, celui de l'essor du football féminin pour réaliser son rêve, celui de devenir pro. « Des gens comme Jean-Michel Aulas ou Loulou Nicollin ont cru au football féminin, mais je ne pensais pas que cela irait aussi vite. Aujourd'hui à l'OL, toutes les joueuses sont professionnelles ». D'étape en étape, c'est l'équipe de France qui s'offrait à elle, c'est Philippe Bergeroo qui lui offrait sa première tenue bleue. Depuis, elle ne l'a plus quittée et la saison en cours s'est avérée plus que prolifique pour Wendie. « Nous avons tout gagné avec l'OL, championnat, coupe de France et Ligue des Champions. Il faut maintenant que cela se poursuive avec l'équipe de France ».
La dernière sortie vendredi dernier s'est soldée par une victoire contre la Grèce lors de la dernière rencontre de qualification pour le prochain Euro de 2017 aux Pays-Bas (1-0). la qualification était de toute façon d'ores et déjà acquise et ce sont maintenant les Jeux Olympiques de Rio qui se profilent à l'horizon. « Nous avons rendez-vous fin juin pour démarrer la préparation se réjouit-elle. Entre les JO cette année, et l'Euro l'an prochain, cela va faire une longue période sans vacances. Avec l'équipe de France, nous jouons beaucoup de matches ».
D'ici là, Wendie Renard fera rêver les joueuses réunionnaises comme les footballeurs en herbe et ce durant une semaine. Avec un plaisir évident, qui lui permet aussi de prendre un peu de soleil chez nous. « Car nous avons beaucoup souffert en métropole ces derniers temps et cela fait vraiment du bien de reprendre un peu de soleil et de la vitamine D. Quant aux enfants, je pourrais passer des heures avec eux, surtout que ce sont là des enfants éloignés de la métropole. Je félicite Ibrahim pour tout le bonheur qu'il leur donne et je suis heureuse d'apporter ma pierre ».
Wendie Renard prend ce séjour réunionnais comme une ressource morale. « C'est aussi la preuve de la considération pour le football féminin. Ces gamins, tu sens qu'ils sont là et c'est un vrai bonheur de les voir ». Elle s'attaquera ensuite aux JO. « Car j'ai tout gagné avec mon club cette année et il me reste encore un titre à conquérir cette année, cette fois pour mon pays ». Pour la première fois, Wendie a posé ses bagages sur notre île, et elle s'y est tout de suite sentie particulièrement à son aise. « Ca respire l'air des îles, et il est certain que je vais revenir. Je passe le bonjour à tous les Réunionnais et je leur dit merci pour leur solidarité. Nous avons toujours une pensée pour les pensionnaires des DOM ».
Nous aurons quant à nous une pensée particulière pour elle et pour l'équipe de France féminine, lors des prochains Jeux olympique au Brésil.
Nous aurons quant à nous une pensée particulière pour elle et pour l'équipe de France féminine, lors des prochains Jeux olympique au Brésil.