Comme à chaque opération organisée par 1000 Sourires, les enfants sont montés dans le bus de l’association saint-pauloise sans en connaître la destination. Et c’est une fois à la gendarmerie qu’ils ont découvert les surprises concoctées par les unités de la gendarmerie, à La Redoute. Au total, cinq ateliers leurs étaient proposés, avec chacun une activité ludique, et surtout un message à faire passer. “La Gendarmerie a toujours à coeur de travailler avec et pour la population. C’est cela que nous voulons faire vivre aux enfants pendant cette après-midi de découverte”, insiste le colonel Pascal Lombard. “Nous savons également que ce type de journée va forcément susciter des vocations”, abonde Ibrahim Ingar”, président de l’Association 1000 Sourires.
Hélicoptère, moto, véhicule blindé : les marmailles ont tout testé
Il n’y a qu’à regarder Djevan se hisser dans la nacelle du véhicule blindé à roues de la gendarmerie pour s’en convaincre. “Il va sous l’eau monsieur ?”, demande-t-il tout excité au gendarme qui le guide dans sa découverte. “Non non, sourit son interlocuteur, ces véhicules servent pour le maintien de l’ordre, c’est-à-dire que nous pouvons intervenir si une manifestation dégénère par exemple”. Les Very Important Marmailles (VIM) étaient fiers de pouvoir enfiler les équipements lourds et impressionnants du GIGN, le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale.
Les marmailles ont également eu la chance de voir l’hélicoptère B2, qui est venu se poser à la Gendarmerie entre deux interventions. L’atterrissage de l’hélicoptère de la gendarmerie a d’ailleurs été l’un des moments forts de la journée. C’était la première fois que les enfants en voyaient un de si près. “Je pensais pas que ça soufflait aussi fort, j’ai l’impression que j’allais m’envoler”, s’étonne Marjorie. Pendant l’hélitreuillage de l’un des gendarmes, les enfants n’ont pu s’empêcher de pousser des cris : “c’est comme dans les films”, s’exclame l’un des marmailles, “je veux trop faire ça quand je serai grand”, renchérit un autre.
Une fois l’hélicoptère posé, les enfants ont pu échanger avec les unités de la gendarmerie. Déroulement d’une intervention, formation des pilotes, sécurité à bord, les marmailles, particulièrement curieux, en ont profité pour poser toutes leurs questions aux gendarmes. Puis, chacun leur tour, les petits saint-paulois ont pu grimper à bord de l’hélicoptère B2 et se mettre à la place du pilote et son co-pilote. “Ca fait peur tous ses boutons, j’aurais peur de me tromper, juge Asmah. Est-ce que vous pouvez nous dire à quoi ils servent ?” “C’est compliqué, mais une fois qu’on est formé, c’est beaucoup plus facile, la rassure le gendarme. Alors si tu veux apprendre, il faudra faire la formation pour devenir pilote !”.
Dans un autre atelier, les enfants découvrent le travail de la brigade cynophile. Ils ont d’abord pu voir un chien de la brigade à l’oeuvre, à l’occasion d’une démonstration. Bien à l’abri derrière une barrière, les petits saint-paulois ont vu comment ces animaux dressés peuvent aider les gendarmes à neutraliser un individu agressif, sans qu’ils aient à faire usage de leur arme. Au passage, le chef en a profité pour leur apprendre à se bien se comporter en présence d’un chien qui pourrait être dangereux. Et à la fin de la démonstration, ils ont même pu aller caresser le chien. “Le but, c’est de leur montrer que ces chiens ne sont agressifs que parce que c’est leur travail. Mais une fois que leur mission est terminée, ils sont affectueux”.
De futurs usagers de la route responsables ....
Dans l’atelier suivant, les petits gendarmes en herbe ont pu échanger avec la brigade en charge de la sécurité routière. Pendant cet atelier de sensibilisation, les futurs conducteurs ont découvert les appareils permettant aux gendarmes de repérer et de sanctionner les comportements dangereux sur la route. Vitesse, alcool, drogue, tout y passe. L’objectif est double : qu’ils puissent passer le message à la maison, auprès de leurs parents, dans un premier temps. Puis qu’ils retiennent le message, afin de devenir des usagers de la route responsables, quand ils seront en âge d’avoir une voiture ou une moto. Enfin, pour comprendre les risques liés à la consommation d’alcool et de produits stupéfiants, les gendarmes ont proposé aux enfants d’enfiler des lunettes qui simulent leurs effets. Résultat : un exercice qui paraît simple devient un véritable parcours du combattant. Une franche partie de rigolade qui les aura tout de même marqué. “Si c’est comme avec les lunettes quand on boit, c’est sûr que je ne conduirai jamais dans cette état. Je n’arrivais même pas à marcher, alors conduire, impossible !” conclut Djevan.
L’après-midi s’est terminé par un goûter, pendant lequel les enfants ont pu échanger sur leurs expériences. Et quand on leur pose la question “Qui veut devenir gendarme”, presque tous lèvent la main. “Pour nous, c’est ça le plus important, confie le lieutenant colonel Rudy Lenne. Même s’ils suivent d’autres chemins, nous espérons qu’ils auront compris nos missions et leur importance. Ce type de journées, ce sont avant tout de beaux moments de partage”.