Images Réunion la Première - JT
Après les Dionysiens il y a deux jours, ce sont les jeunes Saint-Paulois qui ont décroché le Graal ce vendredi au dojo Guy Quintin de Plateau-Caillou à l'occasion de la 310e opération de 1000 Sourires.
Images 1000 Sourires ....
Bonheur partagé ...
Une quarantaine d'élèves de CM1-CM2 de l'école primaire Adèle Ferrand de la Commune de Saint-Paul ont vécu une matinée d'initiation au para-judo en "VIM" (Very Important Marmailles). "C'est une chance incroyable pour nos jeunes d'avoir pu approcher et discuter avec une si grande championne qui véhicule tellement de valeurs fortes, a souligné le directeur de l'établissement scolaire de Plateau Caillou, Jean-Pierre Ligdamis, honoré pour l'occasion d'une ceinture noire estampillée Karima Medjeded. On a tous été gâtés. Les enfants ont pu toucher sa médaille d'or aux Jeux. Cet instant restera gravé dans leur mémoire." Raphaël, 10 ans, l'a confirmé : "J'ai eu des frissons en touchant la médaille." "C'était trop bien", a repris Maya, 9 ans, pratiquante du taekwondo. "Je ne connaissais pas le para-judo. C'est très difficile, mais on s'est bien amusé."
Karima Medjeded ....
En kimono, l'athlète paralympique n'a pas ménagé ses efforts sur le tatami saint-paulois. "On a commencé par des échauffements avant d'enchaîner avec les exercices de base et des petits combats, a expliqué Karima Medjeded. Les enfants avaient tous les yeux bandés et ils ont compris que l'écoute et la concentration étaient primordiales. J'ai senti qu'ils ont beaucoup apprécié. Moi aussi ! Je suis vraiment heureuse d'avoir répondu à l'invitation d'Ibrahim Ingar et de participer aux actions de 1000 Sourires."
Messages et valeurs
Entre conseils et quelques prises d'initiation au para-judo, Karima Medjeded a partagé sa grande expérience de championne, dont le sommet a été la médaille d'or aux Jeux paralympiques d'Athènes en 2004, la première breloque de l'histoire du sport français féminin remportée dans cette grande compétition. "C'est très différent du judo que je pratique en club, a confié le jeune Camille après quelques combats. C'est plus difficile lorsqu'on ne peut pas voir. Cela demande une très grande concentration." Son camarade de classe, Daarshane, élève en karaté, a également été impressionné, aussi bien par "la technique de la discipline" que par sa prestigieuse enseignante du jour : "Karima est très forte ! On a beaucoup appris avec elle aujourd'hui." Sourire aux lèvres et plus que jamais à l'écoute de tous, la judoka non voyante a pris le temps d'échanger.
Les impressions de Raphaël ....
"C'est mon métier, mais c'est toujours un bonheur de sensibiliser les jeunes des écoles à pratiquer un sport, quel qu'il soit. De les motiver en leur montrant le chemin. De véhiculer quelques messages forts notamment sur le respect, le fair-play, d'être à l'écoute. Ils se sont tous prêtés au jeu avec joie. Il n'y a rien de plus beau", a conclu l'invitée de prestige de 1000 Sourires, symbole fort de l'histoire des Jeux paralympiques, qui battent actuellement leur plein à Paris.